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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 09:00

 

 

 

Armements des aéronefs -3-

 

 

© Jacques Moulin 2011.

 

 

A la fin de la guerre l'armée française était équipée de divers matériels, anglais, américains, français d'avant-guerre, et même allemands.

C'est ce qui explique les armements très hétéroclites des appareils utilisés. Certains, comme les chasseurs d'origine US, étaient armées de mitrailleuses de 12,7 mm ou comme les Corsair de canons de 20 mm.

Mais pour les appareils d'entraînement transformés ce fut parfois plus étrange.

   

*******************************************************************

 

Les canons

 

 

Le canon Hispano-Suiza HS 404 de 20 mm et ses dérivés les Hispano Mk V (GB) et Hispano M3 (USA).

 

    © Jacques Moulin et Dan Gilberti 2009.

 

 

Malgré ce que nous pourrions penser, les avions utilisés en AFN, qui étaient majoritairement d’origine anglo-américaine, étaient malgré cela très souvent équipés de canons de 20 mm d’origine française, même si ces canons étaient fréquemment de construction étrangère.

 

PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DES CANONS AUTOMATIQUES

Extrait d’un document établi en 1948 par M. Lenoir (IAN)

   

Les deux principes les plus utilisés en aviation sont :

La commande du mouvement de la culasse par emprunt de gaz (H S 404);

L'action directe des gaz sur la culasse avec déverrouillage de celle-ci après un court recul (MG 151).

Fig. 9,1110 WEB

Rappelons rapidement ces deux principes :

 

Dans le premier cas (fig. 9,1110) la culasse est liée au tube A au départ du coup. Lorsque la balle a dépassé l'évent E, les gaz agissent sur un piston qui, déplaçant la tige «T» déverrouille la culasse. Celle-ci alors est entraînée vers l'arrière sous l'action directe des gaz. Dans ce mouvement se produisent les opérations suivantes :

- L'ouverture de la culasse;

- L'extraction et l'éjection de la douille et du maillon;

- L'arme du percuteur (sauf dans le cas où l'amorçage est électrique) ;

- La compression du ressort récupérateur R ;

- La rentrée en batterie s'effectue par détente du récupérateur R et assure

- L'introduction d'une nouvelle cartouche;

- La fermeture de la culasse ;

- Le verrouillage;

- La percussion (sauf dans le cas du tir synchronisé).     

 

  Fig. 9,1120 WEB

Pour les armes à court recul (fig. 9,1120), la culasse G est toujours verrouillée sur le tube A au départ du coup. Le canon recule légèrement en comprimant son ressort récupérateur puis s'arrête (choc de la butée B contre la monture M de l'arme). Ce mouvement déverrouille la culasse (mécanisme non représenté) qui, par inertie, et éventuellement sous l'action des gaz, continue son recul en comprimant R.

Les opérations qu'autorisent les mouvements de recul et de rentrée en batterie de la culasse sont les mêmes que ci-dessus.

 

 

 Fig. 9,1151 WEB

  

  Le système à emprunt de gaz permet de réaliser les plus grandes cadences puisque l'inertie des pièces en mouvement est réduite au minimum (verrou et culasse), mais il présente les deux inconvénients suivants :

- Possibilité d'encrassement de l'évent;

- Brutalité du fonctionnement due à la percussion des gaz sur le mécanisme de verrouillage.

L’H S 404 qui fonctionne sur ce principe était d'ailleurs à juste titre, réputée comme une arme délicate.

Le système à court recul est moins brutal, plus robuste, mais il présente l'inconvénient de donner des cadences plus faibles et celui de nécessiter un encombrement plus grand du fait de la présence d'une enveloppe métallique autour de la masse reculante.

Nous terminerons ce paragraphe en décrivant quelques principes de verrouillage.

Dans la cannons MG 151, la culasse est verrouillée (fig. 9,1151) par des rampes hélicoïdales calées dans une douille de liaison. Durant le court recul du canon, les galets portés par la culasse font tourner cette dernière en s'appuyant sur une rampe.

Pour l’HS 404 le verrouillage se produit à l'aide d'une béquille (fig. 9,1152).

Le premier système de verrouillage est préférable aux deux derniers, car ceux-ci introduisent des mouvements transversaux de mécanismes, qui produisent des vibrations de l'arme : celles-ci augmentent la dispersion du tir. 

Fig. 9,1152 WEB

 

ALIMENTATION

 

Dans la plupart des cas, les cartouches sont montées en bande soit sur des maillons fermés classiques (fig. 9,1301) soit sur des maillons ouverts : par exemple ceux des MG 151 (fig. 9,1302). Ces maillons seront adoptés pour les armes nouvelles françaises.

 

  Fig. 9,1302 WEB

Fig. 9,1301 WEB   

 

Leurs avantages sur les maillons fermés sont considérables. La cartouche est emboîtée élastiquement dans le maillon, elle se dégage donc lorsqu'on la pousse vers l'avant (cf. fîg. 9,1310).

 

Fig. 9,1310 WEB

 

  img197.jpg

 

Les maillons ouverts du MG 151, vue de gauche et de droite (DR).

   

Pour les maillons fermés de ce train, il est nécessaire de dégager la cartouche en la tirant vers l'arrière. Donc pour le maillon ouvert, le mouvement de translation de la culasse n'aura qu'une amplitude près de deux fois plus faible et la cadence pourra être beaucoup plus grande. Ils présentent par contre deux inconvénients :

- En premier lieu, leur fabrication est plus délicate, car leur forme comporte des courbures plus accentuées que pour les maillons classiques.

- En second lieu, comme deux maillons ouverts successifs sont articulés directement l'un sur l'autre (les maillons fermés sont articulés sur la cartouche) cela provoque parfois des incidents de tir à l'éjection, car les maillons restent en bande et risquent de coincer les mécanismes par engorgement.

Par suite des grandes accélérations (jusqu'à 5 fois celle de la pesanteur) qui peuvent régner à bord des avions, les bandes de cartouches sont soumises à des efforts dépassant plusieurs fois leur poids.

On cherchera donc à placer les boîtes à cartouches aussi près possible de l'arme pour réduire la longueur de la bande.

La liaison entre la boîte à cartouches et l'arme est parfois délicate.

Dans le cas des mitrailleuses d'ailes, la bande doit souvent cheminer en chicane il faut donc employer des rouleaux de guidage soignés pour éviter frottements et coincements.

Pour les armes en tourelle, la boîte à cartouches est généralement fixe, ceci pour diminuer l'inertie de la tourelle : la liaison se fera par des conduits d'alimentation déformables, par exemple des couloirs souples.

Pour faciliter l'alimentation on emploie généralement des gaveurs, dispositifs moteurs auxiliaires qui soulagent le travail d'entraînement de la mitrailleuse.

En terminant, signalons que l'on prévoit généralement 400 à 500 coups pour les armes de 12,7 mm; 200 à 300 coups pour les armes de 20 millimètres, cela ne correspond même pas à 30 secondes de feu. Le nombre de coups est limité par le poids admissible et par le fait que dans le combat aérien les occasions de tir ne durent que quelques secondes.

Mais cela ne s’applique évidemment pas au canon monté sur les hélicoptères « pirate » qui peuvent emporter beaucoup plus de cartouches. De plus sur ces appareils les MG 151 peuvent être réapprovisionnés en vol.

 

Historique

   

 

La société française, Hispano-Suiza SA, située à Bois-Colombes, était sortie de la Première Guerre mondiale comme l’un des constructeurs de moteurs d’avions les plus connus. Cette firme a été formée en 1904 comme une branche d’une entreprise de fabrication d’automobiles espagnole, par un capitaine d’artillerie espagnol, Emilio de la Cuadra, qui rapidement fut rejoint par le l’ingénieur suisse, Marc Birkigt. (D’où le nom d’Hispano-Suiza).

Après la Première Guerre mondiale, la société devenue française malgré son nom était spécialiste dans la fabrication de moteurs d’avions à refroidissement par eau (moteurs équipés de cylindres placés en V). A cette époque la société prit un brevet pour l’installation d’un canon tirant dans l’axe de l’avion, cette arme étant située dans le V du moteur. Pour cela elle prit une licence de fabrication pour un canon Oerlikon suisse c’était le Oerlikon F, sous la désignation de canon automatique Hispano-Suiza Type HS.7 le développement le Oerlikon type S réalisé amena au type HS.9. Mais ces canons ne sont pas totalement fiables pour équiper les avions de chasse.   

                                   Dessin-492_WEB.jpg                                                       

  Version du HS 404 à chargeur.

 

 

Canon-M3_WEB.jpg

 

Canon-Mk5_WEB.jpg     

Peu de temps après que la production de HS 9 ait commencé, les sociétés Hispano et Oerlikon, en désaccord sur les droits de brevet, décidèrent de cesser leurs relations d’affaires.

En 1933, Marc Birkigt, commence à travailler sur la conception d’une arme de construction entièrement nouvelle, fondée sur un mécanisme de verrouillage breveté en 1919 par Carl Swebilius (un inventeur américain d’armes à feu).

L’arme nouvelle étudiée était conçue pour l’installation sur les moteurs Hispano-Suiza. Ce système était alors classé secret. Le résultat fut le type 404, ou HS.404, qui a été largement considéré comme le meilleur canon de son époque. En 1938, l’arme est brevetée et lancée en fabrication par Marc Birkigt.  

Le canon Hispano Suiza type 404 est une arme à tir automatique à culasse calée, avec déverrouillage mécanique de culasse par emprunt de gaz. La masse reculante est constituée par l’ensemble de l’arme.

Au début du tir, dès que l’on agit sur la détente, la culasse mobile (297) avec son système de percussion (345) et de verrouillage (881) est lancée vers l’avant ; au moment de la fermeture, le verrou (881) s’abaisse et libère des coulisses entraînant le percuteur (345) vers l’avant.

Pendant le trajet de l’obus (f) dans le tube (e), le recul de la masse reculante est freiné par un ressort qui assure également le retour en batterie de l’arme. Lorsque l’obus quitte l’arme, un frein de bouche de rendement élevé absorbe la plus grande partie de l’énergie cinétique de la masse reculante.

Le HS 404 fonctionnait par prélèvement des gaz de combustion de la poudre des cartouches lors du tir. Lorsque le projectile passe par le canon, le gaz actionne un piston et l’extension du mouvement en arrière déverrouille et libère le verrouillage de la culasse. Avec ce système, la culasse a été complètement bloquée tant que le projectile est dans le canon.

Le HS 404 a été largement utilisé sur les prototypes d’avions militaires français, notamment dans les installations de tir à travers l’arbre d’entraînement du moteur Hispano-Suiza 12Y. C’était un système connu comme un moteur-canon. Le HS.404 était alimenté par un magasin rotatif de 60 obus. Evidemment de par son installation dans le moteur, les magasins n’étaient pas remplaçables pendant le vol, la capacité de munitions était donc limitée même si l’arme était de très bonne qualité.

En 1940, après l’examen d’armes diverses récupérées après la guerre d’Espagne, Hispano-Suiza a décidé l’étude d’une alimentation continue par un système de bandes, mais tous ces projets ont été interrompus par l’occupation allemande de la France.

 

Munition de 1940

 

1941-0010 WEB 

 

File7100 WEB
HS(2)

   

Extrait des notices de 1939 sur le HS 404.

 

 

Validité en combat de cet armement sur D 520 en 1940 :

(Historique du Dewoitine 520 par Raymond Danel et Jean Cuny. Editions Docavia n° 4)

 

« D’une façon générale les qualités du canon furent appréciées ; cadence de tir élevée, pouvoir perforant et destructif important. Les reproches concernaient surtout la capacité trop faible en munitions : 60 obus, soit 8 secondes de tir environ. Mais on utilisait parfois des chargeurs de 30 coups seulement !

« Pour des raisons d’encombrement il était malheureusement impossible d’adapter sur D.520 une arme à alimentation continue. D’autres défauts furent constatés à l’usage : sensibilité au froid, éjections irrégulières, ratés de percussion et d’extraction (dus à un « emboutissage » trop avant de la cartouche dans la chambre) qui risquaient d’amener la percussion par l’obus suivant, etc…

« Ces ennuis purent être atténués par un contrôle soigneux du graissage, des tolérances d’armes et de munitions ; ils ne furent réellement éliminés industriellement qu’en Grande-Bretagne après 1940.

« Après la guerre les HS 404 français survivants devaient être, du reste, amenés au standard des Hispano Mk V anglais. Des pièces neuves ainsi améliorées devaient même être fabriquées sous l’appellation HS 404 M 49 ! ... »

 

Fabrications sous licences.

 

Dans l'intervalle, la Grande-Bretagne avait acquis la licence pour construire le HS.404, qui est entré en production en tant que les Hispano Mk.I. Sa première utilisation était sur le Westland « Whirlwind » en 1940, il fut également utilisé dans les premières versions du Bristol Beaufighter.

Cette utilisation montra la nécessité d'un mécanisme d'alimentation par bande car, pour le rôle de chasseur de nuit, les magasins de 60 obus qui devaient être remplacés dans l'obscurité par l'opérateur rendait l’utilisation assez délicate.

En outre, les installations d'essai sur des Hawker « Hurricane et le Supermarine « Spitfire » avaient montré une tendance pour le canon à s’enrayer pendant les manœuvres de combat.

Ultérieurement, une alimentation par bande fut adaptée au système d'alimentation. Il avait été élaboré par le Martin-Baker Aircraft Co. Ltd et le canon devint l’Hispano Mk.II. Quatre canons remplaçaient les huit mitrailleuses Browning de calibre ,303 sur le « Hurricane » et dans les versions tropicales du « Spitfire ». Plus tard le Mk. II est devenu standard dans l'armement des avions de combat. La plupart des Spitfire n'avaient que deux canons, ainsi que quatre mitrailleuse 0,303 calibre ou deux mitrailleuses de calibre 0.50.

Le canon a également été homologué pour une utilisation aux États-Unis comme le modèle M1, à la fois pour la United States Army Air Corps (USAAC) et la marine américaine. Mais des problèmes de fiabilité peut-être dus à des défauts d’utilisation ou de fabrication provoquèrent un arrêt provisoire de la fabrication. En 1941 un programme de construction massive a été créé, avec la production de munitions. Une fois livrés, les canons se sont avérés extrêmement fiables mais ont présenté un nombre considérable de ratés dus à des problèmes d’alimentation. Les Britanniques étaient intéressés à utiliser cette arme pour faciliter la production en Angleterre, mais après avoir reçu la M1 ils ont été déçus.

En avril 1942, un canon Mk.II britannique a été envoyé aux États-Unis à titre de comparaison, la version britannique a utilisé une chambre un peu plus courte et n'avait pas les mêmes problèmes que la version américaine du canon. Les États-Unis ont refusé de modifier la chambre de leur version, mais néanmoins fait d'autres modifications pour créer le modèle M2. À la fin de 1942, l’USAAC avait 40 millions de munitions stockées bien que les armes soient restées inadaptées. La marine américaine a essayé d'utiliser un canon long, mais la conversion n'a jamais eu lieu. Jusqu'en décembre 1945 les services de l'artillerie ont encore essayé de réaliser d'autres modifications de la conception pour lui permettre d'entrer en service.

Comme les Américains n’avaient alors aucun canon de ce calibre utilisable sur les avions, ils ont utilisé en remplacement des mitrailleuses lourdes, c’est pour cela que les chasseurs américains étaient équipés de mitrailleuses de 12,7 mm et non de canons.

Pendant ce temps, les Britanniques avaient renoncé aux versions américaines et lancé la production de l’Hispano Mk V, qui avait un canon plus court et était plus léger, mais c’était au détriment de la vitesse initiale. Les États-Unis leur avaient emboîté le pas avec la M3, mais des problèmes de fiabilité n’avaient pas tous été résolues. Après la Seconde Guerre mondiale l’United States Air Force (USAF) a adopté une version du canon M3 nommé M24, semblable à bien des égards.

L'Hispano HS 404 tirait des obus de 130 grammes 20 mm X 110 mm, un projectile qui avait une vitesse initiale entre 840 et 880 m/s selon la longueur du canon. La cadence de tir se situe entre 600 et 850 coups par minute. Le canon de l’arme mesurait 2,323 m de long, pesait entre 42 et 50 kg. Les Britanniques Mk V et américains sur les armes M3/M24 étaient plus légers.

Après-guerre, les HS.404 à alimentation continue reprirent place sur les avions français, mais ils disparurent assez rapidement en raison de l'introduction des canons revolver réalisés sur la base des Machine Gun allemands Mauser MG 213. Les Britanniques ont introduit un nouveau canon de 30 mm puissants et les Français ont utilisé le canon très similaire type DEFA, toujours utilisé de nos jours, même si le tir canon n’est pas le principale moyen d’attaque des avions moderne.

L'USAF a présenté le 20 mm M39 canon de revolver pour remplacer le M24.

Il est à noter que les munitions françaises (fabrication d’après-guerre), britanniques et américaines pouvaient être utilisées indifféremment sur ces canons, du moins c’est ce qui est indiqué dans les notices de l’époque (1953).

Le HS 404 avait été remis en fabrication à la Manufacture d'Armes de Tulle dès la fin 1944, et une nouvelle gamme de munitions sera remise en production (Mle 1944 et 1945). Le canon aura bénéficié de nombreuses modifications depuis sa mise en service, il sera par exemple raccourci pour être mis au standard du MK5 anglais destiné aux « Vampire ».

De facto, il avait nécessité une nouvelle munition, au tracé de douille modifié dit Modèle 49 qui remplaçait le Mle 1938.

On trouvera un temps les deux types de cartouches dans les approvisionnements, seul le type 49 était utilisable dans les nouveaux canons et les canons d'origine US et GB.

La production des munitions Mle 38 M49 sera importante durant la guerre d'Algérie et continuera pour l'exportation bien après le retrait des appareils en service dans nos armées.

Canons HS-404,HS-404 M-49, M-50, M-52, Mk 5 anglais, puis sous une autre génération, HS 804 et HS 48 suisses, 20 mm AN-M2 américain, usage Air/Air, mais aussi comme canon de DCA légère...

Globalement, on peut dire que le Hs404 est le canon de 20 mm de l’immédiat après-guerre, au moins jusqu'à la mise en service des canons revolvers. De facto on le rencontre donc fréquemment monté sur les avions en Algérie et ailleurs… Assurément une arme parfaitement réussie qui survivra largement à la Seconde Guerre mondiale.

Une liste non exhaustive établie par Dan Gilberti : (en gras les appareils utilisés en AFN)

 

 

 

Vampire, Mistral et Ouragan Hs404

 

Aquilon 4xHs404

 

Avro Shackleton 20 Hispano

 

Venom 20 Hispano Mk 5

 

F4U-7 Corsair Hispano M 3

 

Sea Hawk 20 Hispano Mk 5

 

Westland Wyvern 20 Hispano Mk 5

 

Douglas A3D Hispano M3

 

Douglas AD Skyraider Hispano M3

 

Douglas Skyknight Hispano M3

 

F7F Tigercat Hispano M3 (les premiers avaient des mitrailleuses de 50)

 

F9F Panther et Cougar Hispano M3

 

Lockheed Neptune divers Hispano

 

F2H Banshee Hispano M3 puis Colt Mk 12

 

F6U Vought Hispano M3,

 

Etc…

 

 

 

********************************************

 

Le canon-mitrailleuse M.G.151 de 20 mm.

 

Nota : En allemand : MG est l'abréviation de Maschinen-Gewehr, même si l'engin tire des obus plutôt que des balles, ce terme se traduit par mitrailleuse. Pour les Allemands, le canon (MK, Maschinen Kanone pour canon automatique) commençait au calibre 30 mm.

On avait donc, dans les années 1950, pour des armes automatiques montées sur des avions et tirant des obus de même calibre (20 mm), deux appellations : mitrailleuse si ça venait d'Allemagne en raison d'une traduction littérale du terme allemand et canon si ça sortait de chez Hispano ou d'ailleurs.

Pour l'anecdote, en France, avant 1940, dans l'armée de terre, toute arme automatique avait le qualificatif "mitrailleur" ou "mitrailleuse". Il y avait notamment des mitrailleuses anti-aériennes de 25 mm, qui tiraient bel et bien des obus... © Jean Schreiber

 

  Ces armes servirent essentiellement à l’armement des hélicoptères type H-34. Mais elles équipèrent également les Bloch 175 T. Il est toutefois à noter que ces appareils furent retirés du service avant les « événements de 1954 ».

 

 

 


                                 german-mg151-aircraft-cannon.jpg
 

     

Description

 

Si les armes précédentes étaient d'origines alliées les MG 151 étaient d'origine allemande, les MG 151/20 équipaient entre autres les Messerschmitt Bf 109. A l’origine cette arme était une mitrailleuse lourde de diamètre 15,1 mm, qui fut par la suite recalibrée en 20 mm.

 

                       mg151-20-b.jpg 

 

Détail d'un essai de montage de MG 151/20 sur un hélicoptère  H.21 "Banane" de la Marine (DR).

 

   

Photo n° 6 WEB

Montage de MG 151/20 sur un hélicoptère H-34 "Pirate" de l'Armée de l’Air.

 

 

Caractéristiques du matériel

    

La mitrailleuse allemande de 20 mm Modèle 151 est une arme automatique à tir continu fonctionnant par court recul du canon, refroidie à l'air et alimentée par une bande articulée à maillons détachables et à griffes.

Elle est employée pour le tir contre les avions volant bas, contre les engins légèrement blindés et contre le personnel à découvert ou faiblement protégé.

Ses principales caractéristiques sont :

 

Poids de la mitrailleuse                                  35 kg 600

Poids du canon                                              10 kg 100

Poids de la boîte de culasse                          25 kg 500

Longueur de la mitrailleuse                            1,77 m

Longueur du canon                                       1,10 m

Longueur de la boîte de culasse                    0,90 m.

Cadence de tir                       700 coups à la minute (environ)

Vitesse initiale                        variable selon les munitions utilisées

 

LES MUNITIONS

 

Munitions d'origine allemande.

 

1 - Munitions de guerre.

 

Les munitions de guerre utilisées avec la mitrailleuse Modèle 151/20 sont les suivantes :

— cartouche à obus explosif incendiaire, avec traceur de jour ;

— cartouche à obus explosif incendiaire, traceur de jour, avec destruction automatique ;

— cartouche à obus explosif incendiaire, traceur de nuit, avec destruction automatique ;

— cartouche à obus explosif, type M (obus à souffle) (1) ;

— cartouche à obus explosif M avec destruction automatique (1) ;

— cartouche à obus incendiaire traceur de jour ;

— cartouche à obus incendiaire, traceur de nuit ;

— cartouche à obus perforant explosif ;

— cartouche à obus perforant ;

— cartouche à obus perforant incendiaire (phosphore ou électron).

 

Ces cartouches sont composées d'un étui en laiton ou en acier (verni ou cuivré), d'une amorce, d'une charge de poudre et d'un projectile.

Les étuis et les amorces sont les mêmes pour tous les types de cartouches (2).

Les marques distinctives des diverses cartouches sont exposées dans l'article 3 du présent chapitre.

 

 

 

(1) Par Note 252/MAT/M/193/S du 9-2-49 le tir de l'obus M équipé de la fusée ZZ 1505 a été

momentanément interdit en Extrême-Orient.

 

(2) Exception faite pour certaines munitions utilisées à bord des avions et qui sont munies d'amorces   électriques.

 

 

 

 

 File7076_WEB.jpg

 

   
     

2) Munitions d'instruction

 

Les munitions d'instruction utilisées avec la mitrailleuse Modèle 151/20 sont les suivantes :

 

— cartouche à obus d'exercice ;

— cartouche à obus perforant d'exercice ;

— cartouche à obus d'exercice, traceur de jour ;

— cartouche à obus d'exercice, traceur de jour, avec destruction automatique.

Ces cartouches ont les mêmes étuis et les mêmes formes extérieures que les munitions de guerre.

Leur poids est de 205 g avec un projectile de 115 g.

La vitesse initiale est de 705 m/s.

Pour les obus munis d'un dispositif traceur, la distance de traçage est d'environ 750 m (soit 1,4 s) et pour le projectile d'exercice traceur de jour, avec destruction automatique, la destruction s'opère après un parcours de 600 à 700 m. Ce der­nier modèle de projectile est utilisé pour l'exercice sur terrains peu profonds.

 

 

Marques distinctives des diverses cartouches

 

 

Les diverses cartouches utilisées avec la mitrailleuse MG 151/20 ne diffèrent entre elles que par la nature du projectile.

La nature du projectile et ses particularités se reconnaissent par la couleur des diverses bandes colorées.

1° Nature du projectile.

Elle est définie par la couleur du corps de l'obus :

— jaune :                    obus explosif ou explosif incendiaire ;

— noir :                       obus perforant ;

— bleu :                      obus incendiaire ;

— vert-olive :              obus d'exercice.

2° Particularités du projectile.

Les particularités du projectile, de même que ses effets secondaires, sont définies par des bandes circulaires de 5 mm de hauteur, placées au-dessous de l'ogive ou au-dessus de la ceinture :

 

a) bande au-dessous de l'ogive :

— vert clair :                obus à destruction automatique ;

— jaune :                    obus à effet explosif ;

— bleu :                      obus à effet incendiaire.

b) bande au-dessus de la ceinture :

— rouge clair :             obus traceur de jour

— rouge foncé :          obus traceur de nuit.

 

3° Marques diverses.

 

De plus, des lettres signalent les particularités de certains projectiles :

— obus type M (obus à souffle) : lettre M noire sur le corps de l'obus ;

— obus perforant incendiaire (au phosphore) : lettre Ph en blanc sur le corps de l'obus;

— obus perforant incendiaire (électron) : lettre E en blanc sur le corps de l'obus.

 

Munitions d'origine française.

 

Ce sont :

— la cartouche à obus explosif incendiaire non traceur avec fusée autodestructrice ;

— la cartouche à obus explosif incendiaire non traceur avec fusée SP Mle 1945 non autodestructrice.

— la cartouche à obus d'exercice inerte.

 

Bande articulée.

La bande articulée est composée die maillons détachables et à griffes.

Les maillons sont en tôle d'acier et sont raidis par un nervurage. Sur chaque maillon on distingue :

— les quatre griffes de fixation de la cartouche ;

— la boucle et le crochet d'assemblage des maillons ;

— les trois taquets d'arrêt.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  • Déjà ancien dans l'histoire de l'Aviation, j'ai écrit de nombreux article dans diverses revues depuis 1968 et publié trois livres, un sur les autogires, un sur le Loire 45/46 et un sur le Bloch 174 ces deux derniers livres sont épuisés).
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