Avro 652 Anson
© Jacques Moulin 2013.
Profile mis à notre disposition gracieusement par Patrick Marchand.
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Deux Avro Anson Mk.1 français en vol au premier plan le NK552.
L’Avro Anson est un avion britannique de transport léger destiné aux compagnies aériennes, et étudié dans les années 30 par la société A.V. Roe & Company (Avro) pour des usages civils.
Refusé par les compagnies auxquelles il fut proposé, cet appareil trop sophistiqué pour l’usage prévu fut rapidement militarisé ce qui lui permis d’être construit en très grande série. Ce fut aussi le premier avion à train d’atterrissage escamotable mis en service dans la Royal Air Force..
Un Anson Mk.1 accidenté en 1949.
Historique.
En mai 1933 les « Imperial Airways », l’ancêtre de British Airways, émirent un cahier des charges pour un appareil de transport léger et rapide disposant d’une grande autonomie. L’appareil était destiné à être affrété par des hommes d’affaires ou pour faire du transport de personnes sur les lignes peu fréquentés, l’appareil recherché devait pouvoir voler à 240 km/h.
Avro, qui avait acquis des licences Fokker décida de faire un projet en appliquant les principes de construction Fokker pour l’avion qu’il entendait proposer mais les demandes de la compagnie aérienne obligèrent à repenser complètement la formule aérodynamique et on adopta le principe plus dans les faveurs du moment : une aile basse cantilever et un train d’atterrissage escamotable, ce qui constituait une première pour Imperial Airways. La désignation prévue par le constructeur fut Avro 652.
Le projet de cet avion de transport commercial était encore sur la planche à dessins lorsque l’Air Ministry (Ministère de l’Air Britannique) invita la firme Avro à participer à un concours suivant la spécification 18/35, visant à la fourniture d’un bimoteur de reconnaissance côtière. Le cahier des charges de l’armée recoupant sensiblement les caractéristiques de l’Avro 652, il en fut rapidement dérivé une machine qui allait être le premier monoplan à ailes basses et le premier avion à train escamotable à entrer en service dans la RAF. Il fut baptisé en mémoire de George Anson, amiral anglais du XVIIIème siècle.
Un Anson Mk1 « 50 » de l'école des navigateurs de Cazaux en 1946
(Archives Cortet)
Le prototype fit son premier vol le 24 mars 1935 avec des moteurs Armstrong-Siddeley Cheetah IX de 350 ch. Un premier lot de 174 avions Anson Mk.1 fut rapidement commandé pour le Coastal Command, ce fut le 48ème Escadron de la RAF qui fut le premier à être équipé d’Anson Mk.I en Mars 1936.
L’Anson se révéla rapidement être un piètre patrouilleur naval, d’autant qu’il fallait 140 tours de manivelle pour relever le train. Les équipages oubliaient donc le plus souvent cette procédure, mais la vitesse de croisière train sorti chutait de 50 km/h.
Comme l’avion était quand même assez réussit et qu’il pouvait par contre constituer un excellent avion d’entraînement, il fut affecté à l’entrainement et à la liaison rapide ce qu’il fera pendant 30 ans.
Il fut rapidement retenu comme avion de formation standard au pilotage bimoteur pour le British Commonwealth Air Training Plan (BCATP). Mais en plus de cette utilisation pour la formation des pilotes de bimoteurs, il servit aussi à former des opérateurs radio, des navigateurs et des bombardiers.
Quatre Anson de la Marine (56.S) en vol
L’Avro Anson servi dans la Royal Air Force, la Fleet Air Arm et par la suite dans de nombreuses autres forces aériennes avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale. À la fin de la production en 1952, l'Anson avait été développé en neuf variantes et un total de 8138 avait été construit en Grande-Bretagne par Avroce qui en fait le multi moteur britannique le plus construit après le Vickers Wellington. A partir de 1941, parallèlement à la fabrication britannique, 2882 autres ont été construit au Canada par Canadian Ltd fédérale aéronefs.
Anson Mk.1 R 9812 « AL » français (Archives SLHADA)
Utilisation par la France
L’utilisation par la France est très mal connue, mais de nombreuses traces de l’utilisation de ces bimoteurs apparaissent dans divers unités de formation de pilotes, de bimoteurs, puis de navigateurs, notamment dans les écoles de Salon, Cazaux et Fès.
Et apparemment aussi pour la liaison et la police de l’Air en Afrique sub-saharienne, et à Madagascar entre 1948 et 1952.
Pour la Marine, devant le manque de matériel école en 1945, et l’impossibilité d’obtenir sans beaucoup de dollars des avions américains, la Marine demanda de l’aide à la Grande Bretagne, parmi les divers appareils mis à disposition il y avait 25 Anson, ces appareils arrivèrent fin mars 1946, tous des Mk.1.
L’aéronavale comprenait deux escadrilles basées en Afrique du Nord (Algérie et Tunisie). Ces appareils seront utilisés principalement par les escadrilles 50.S, 52.S et 56.S. Mais plusieurs servirent aussi dans diverses Sections de Liaison ou de servitudes, un appareil fut même affecté à l’attaché Naval en Grande Bretagne…
Anson Mk 1 EG 352 Escadrille Béthune basé à Douala accidenté en décembre 1944 (insigne sur la dérive)
D’après des sources non vérifiables il semble qu’un total de 54 Anson Mk.1 aurait été utilisé par l’aviation française, ils seront tous retiré du service au plus tard début 1951.
Anson « Blanche Neige » à Bron (Archives SLHADA)
Caractéristiques des Anson Mk I
(Peuvent être en partie fausses je n'ai pas trouvé de source incontestables sur le sujet. Merci de compléter, si vous pouvez, avec des indications vérifiés)
Constructeur : A.V. Roe & Company (Avro).
Désignation constructeur: Anson T20
Équipage : 3/4
Missions : Divers, transport, liaison patrouille, école etc…
Date du premier vol :
Constructions :
Dimensions
Envergure : 17,22 m
Longueur : 12,88 m
Hauteur : 3,99 m
Surface alaire : 43,10 m²
Charge allaire : 83,9 kg/m²
Masse
Masse à vide : 2500 kg
Charge utile :
Masse totale en charge : 3608 kg
Masse maxi au décollage : 3900 kg
Performances :
Vitesse maxi : 303 km/h
Vitesse de croisière :
Vitesse ascensionnelle :
Autonomie :
Plafond pratique : 6000 m
Distance franchissable :
Altitude de croisière :
Rayon d’action : 1300 km
Anson Mk.1 avec une tourelle et son armement d’une unité française inconnu
(Archives SLHADA).
Armement :
A l’avant une mitrailleuse 1 × .303 inch (*) (7.7 mm) Vickers type K
Dans la tourelle dorsaleune mitrailleuse 1 × 0,303 inch (7,7 mm) Vickers K
Bombes: (très éventuelles) 163 kg
(*) Le calibre .303 inch était celui des armes britanniques de la période, aussi bien en fusil qu’en mitrailleuse ou même en révolver.
Communication radio :
Moteur
Marque:Armstrong-Siddeley
Nombre : 2
Type : « Cheetah » IX
Configuration : Sept-cylindre en étoile en une seule rangée.
Refroidissement : air
Suralimentation : oui
Puissance normale au sol :
Puissance à 2400 m : 345 ch à 2425 t/mn
Puissance au décollage : 338 ch à 2100 t/mn
Puissance spécifique : 0,41 ch/l ( ?)
Régime de l’hélice :
Alésage : 133 mm
Course : 140 mm
Cylindré totale : 13,65 litres
Taux de compression : 6,35 :1
Poids à sec : 289 kg
Hélice
Marque :
Type : à pas fixe
Nombre de pales : 2
Diamètre :
Anson Mk.1 (Collection SLHADA)
Anson non identifié (Archives SLHADA)
Mauvaises photo d'un Anson civil de passage à Telergma pendnat la guerre d'Algèrie.
© Jacques Moulin 2013.
Un historique assez complet a été écrit par Jean-Pierre Dubois est paru dans le Trait d’Union (TU) n°203 de mai/juin 2002 sur les « Anson » de l’aéronavale, certain numeros du Trait d'Union sont toujours disponible sur le site du "Trait d'Union" bulletin de la Branche Française d'Air Britain:
Anson Mk 1 NK 319