Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 17:13
 File5566_WEB.jpg
 
 
Le SNCASE « Aquilon »
 
 
 
© Jacques Moulin 2009.
 
 
 
16F.jpg 
   
 
Profil mis gracieusement à notre disposition par Patrick Marchand.

Historique sommaire.
 
En 1947, la société De Havilland équipa un Vampire d'un réacteur "Ghost" en remplacement du "Goblin" d'origine. L'amélioration des performances fit que le ministère de l'Air anglais commanda aussitôt deux prototypes de ce qui était alors désigné Vampire FB.8.
En plus du changement de réacteur, l'avion fut alors équipé d'une nouvelle aile plus fine et plus aérodynamique, avec un réservoir de carburant à chaque extrémité.
La partie arrière fut également modifiée, avec notamment des ailerons qui dépassaient légèrement de chaque côté des dérives.


   
Un "Aquilon" Type 20 n°12.           
 
img913.jpg
           
L’Aquilon type 202 n°27 de la 16.F en vol. (Archives Jacques Moulin)
 
Lorsque le prototype effectua son premier vol, le 2 septembre 1949, la décision avait été prise de ne plus considérer l'avion comme une simple version du « Vampire » mais de lui donner un nouveau nom : le "Venom".
La puissance supplémentaire du "Ghost" et les améliorations aérodynamiques permettaient d'augmenter la vitesse horizontale de 150 km/h et de doubler la vitesse ascensionnelle.
Le premier avion de série sortit d'usine en 1951 et le "Venom FB.1" entra en service mi-1952 dans la Royal Air Force.
Cette première version souffrait cependant de quelques problèmes, principalement des incendies de réacteur et des faiblesses de la structure qui provoquèrent la perte de plusieurs appareils (appareils construits en bois).
Les pilotes se plaignaient également de l'absence de siège éjectable et de la température infernale qui régnait dans le poste de pilotage lors des déploiements dans les pays chauds.
Une version FB.4 résolvant tous ces problèmes réalisa son premier vol le 29 décembre 1953 et entra en service en 1955.
En parallèle, De Havilland développa de sa propre initiative une version biplace.
Dès février 1953 vola le prototype de la version NF.3, équipée notamment d'un nouveau radar AN/APS-57 d'origine américaine, d'ailerons améliorés et d'un système d'éjection de la verrière (mais toujours pas de sièges éjectables).
Un réacteur "Ghost 104" légèrement plus puissant que le "Ghost 103" d'origine fut également installé. Cette version fut livrée à la Royal Air Force à partir de mi-1955, deux ans après que la Suède ait reçu les exemplaires qu'elle avait commandés.
 

 
   
           

Aquilon 20 n°21

 

 

Le Sea Venom

 

En 1951 commencèrent les essais d'une version du "Venom" NF.2 adaptée à l'emploi depuis un porte-avions : le "Sea Venom".

Désignée FAW.20, la première version fut produite à partir de mars 1953 et mise en service dans la Royal Navy l'année suivante.

Elle fut suivie des avril 1954 d'une version FAW.21 reprenant les améliorations du NF.3 et, à partir du 100ème exemplaire, de sièges éjectables.

 

L'Aquilon

 

La France, qui construisait sous licence des Vampire et des Mistral depuis 1949, obtint une autre licence pour produire le "Sea Venom " à partir de l'été 1951.

Les réacteurs étaient construits par Fiat en Italie et l'avion par la SNCASE, qui avait déjà assemblé les "Vampire" français. Sous la désignation "Aquilon", cinq versions furent produites :

*- Aquilon 20, des Sea Venom FAW.20 assemblés à partir des pièces fournies par De Havilland.

(3 prototypes n°01, 03 et 04 avec des ailes non repliables et 25 appareils de série n° 1 à 25).

*- Aquilon 201, 2 prototypes construits par SNCASE (n° 02 et 05).

*- Aquilon 202, première version biplace équipée de sièges éjectables, un radar américain

AN/APQ-65 et air conditionné, construit en France (25 exemplaires n° 26 à 50).

*- Aquilon 203, version monoplace avec un radar AN/APQ-94, capable de tirer des missiles air-air,

construite en France (40 exemplaires n°51 à 90).

*- Aquilon 204, version biplace d'entraînement sans canon, construite en France

(6 exemplaires n°91 à 96 ).

Le premier Aquilon effectue son vol inaugural en octobre 1952 et l'avion est mis en service en 1954 dans la flottille 11 F.

     

img918
 
Un Aquilon  type 203 n°77 sur un porte-avions.
 
 
Photo_2_Aquilon-20_n-18_WEB-copie-1.jpg
 
  A partir de fin 1963, l’Aquilon type 20 est interdit d'appontage et quitte le service opérationnel, mais restera encore utilisé un ou deux ans pour l’entraînement à partir de bases terrestres.
 
 
Aquilon_16.F_en_couleur_WEB-copie-1.jpg
 
 
  Aquilon 20 n°20 de la flottille 16 F  en mai 1955, (Collection Marcel Fluet-Lecerf)
   
  bp000261
                     

Un "Aquilon" au décollage sur un porte-avions.

 

 

Engagement en Algérie.

 

 

La France a engagé ses "Aquilon" pendant la guerre d’Algérie (1954-1962) comme chasseurs de nuit en remplacement des Méteor NF 11.

 

img916.jpg

 

L’Aquilon 202 n°41 sur un porte-avions au second plan un hélicoptère HUP 2 de la 23.S.

 

Formations équipées

 

11 F (type 203), 16 F (type 203), 2.S, 10.S, 54.S (type 20), 59.S (type 203 et 204) et section des Aquilon de Cuers.

aquilon19590-48-Ph-47-Ph Moser
     
Un "Aquilon" sur la base de Télergma . (Photo Moser via D. Gilberti).  
 
aquilon19590-Ph-47-Ph Moser via-D.Gilberti
   Le même "Aquilon" type 203 n° 79 sur la base de Télergma

 (Photo Moser via D. Gilberti)

 

 

Caractéristiques et Performances.

 

Envergure :        13,071 m (ailes repliées : 7,020 m)

Longueur :         11,137 m : (Aquilon 202) ; 11,197 m : (Aquilon 203)

Hauteur :                                            2,31 m (ailes repliées : 3 m)

Surface alaire :                                      26 m²

Poids à vide :                                    4.885 kg

Poids en charge :                              6.790 kg

Moteur : De Havilland (Fiat) Ghost 48 de 2 270 kg de poussée.

Armement en Algérie : 4 canons de 20 mm et 8 rockets HVAR

Vitesse max. :                                935 km/h à 2 900 m (Mach 0,79)

Vitesse de croisière :     693 km/h à 1.000 m

Temps de montée à 12.000m :     12 mn 50 s

Plafond :                                         10.000 m

Rayon d'action :                                 450 km

Autonomie max. :                            1.460 km.

 

 

Croquis sur les "Aquilon"

 

Extrait de la Vitrine du Maquettiste numéro 11 du 3ème trimestre 1979

Le nom du dessinateur n'est pas mentionné.


File7107 WEB File7108 WEBFile7111bis WEB

Montage de roquettes T.10 sur support T 14 de Matra.
 

Un "Aquilon" 203 n° 34 de la 16 F en vol.
 
 
 
  img194.jpg
 
 
 
 
   

 

© Jacques Moulin 2009.

 

 

Article publié dans L'Ancien d'Algérie n° 481 de novembre 2009.

 
 
 
 
 
     
Partager cet article
Repost0

commentaires

M
Bonjour,<br /> L'une de vos photos mentionne "Un Aquilon à l'appontage sur un prote-avions, probablement sur l'Arromanches". En fait, il est au catapultage et la présence en arrière plan d'une piste oblique ne<br /> laisse aucun doute, ce PA est un Clémenceau et certainement pas l'Arromanches... D'ailleurs, compte tenu de la date de retrait de l'Aquilon, il y a 9/10 chances que ce soit le Clem et non le Foch.
Répondre
G
Bonjour<br /> J'étais mécanicien sur Aquilon en 1961-62 a la aéronavale de Hyéres et muté ensuite sur le<br /> Foch.effectivement il n'y a jamais eu d4aquilon sur le foch<br /> Bonjour au ancien<br /> Pierre
A
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Merci efectivement vous avez raison c'est bien au decollage, mais un doute reste sur l'identification du porte-avions, la presence du HUP 2 en arrière plan me fait douter du Clemenceau...<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Le blog de Avions de la Guerre d'Algérie
  • : Participation à l'histoire aérienne de la Guerre d'Algérie, sans polémiques inutiles.
  • Contact

Profil

  • Avions de la Guerre d'Algérie
  • Déjà ancien dans l'histoire de l'Aviation, j'ai écrit de nombreux article dans diverses revues depuis 1968 et publié trois livres, un sur les autogires, un sur le Loire 45/46 et un sur le Bloch 174 ces deux derniers livres sont épuisés).
  • Déjà ancien dans l'histoire de l'Aviation, j'ai écrit de nombreux article dans diverses revues depuis 1968 et publié trois livres, un sur les autogires, un sur le Loire 45/46 et un sur le Bloch 174 ces deux derniers livres sont épuisés).

Recherche

Catégories