Morane-Saulnier MS.760 «Paris» |
© Jacques Moulin 2011.
Profil offert gracieusement par Patrice Gaubert
Le prototype n° 01 du MS.755 Fleuret en vol (Photo constructeur).
Concurrent malheureux du programme d'avion à réaction d'entraînement destiné à l'Aéronautique navale présenté au début des années 50, le MS.755 "Fleuret" allait donner naissance à une belle réussite, le MS.760 "Paris".
Le MS.755 "Fleuret", biplace d’entraînement côte-à-côte, vola donc le 29 janvier 1953 aux mains de Jean Cliquet. Mais son concurrent principal présenté par Fouga gagna le concours et, devant le succès du "Magister", le bureau d’études Morane-Saulnier s'orienta vers une version quadriplace de liaison rapide. Le 02 vola donc sous l’appellation MS.760 "Fleuret II" à Melun-Villaroche, exactement 18 mois après le n° 01, soit le 29 juillet 1954. C'est cet appareil qui, après les premiers essais, fut légèrement modifié, entre autres par allongement de la quille et par croisillonnage de la verrière, il devint ainsi le MS.760-01 "Paris", à vocation civile autant que militaire. Il pouvait être aménagé en biplace d’entraînement ou en quadriplace de liaison et d'affaires.
Le MS.760 démontra des qualités de maniabilité, de robustesse et de facilité d'entretien exceptionnelles, malgré une consommation de carburant assez élevée.
Le Morane-Saulnier MS.760 n° 1 (premier appareil de série)
de passage en AFN (Photo Maurice Camus).
MS "Paris" n° 42 de la Marine, probablement à Hyères (Photo Jacques Moulin).
Le MS.760 "Paris" n° 40 de la Marine.
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MS.760 "Paris" n° 26 (Photo Archives Giraud).
Parfois considéré comme l'un des précurseurs des avions d'affaires à réaction légers, le Morane-Saulnier MS.760 "Paris" se présente comme un quadriplace. Ayant effectué son vol initial le 29 juillet 1954, le MS.760A "Paris I" était un monoplan à ailes basses propulsé par deux turboréacteurs Marboré de 400 kgp montés côte-à-côte dans le fuselage. Il se caractérisait par son empennage horizontal placé au sommet de la dérive et par son train d'atterrissage tricycle escamotable. L'appareil possédait un habitacle quadriplace dont les sièges étaient disposés deux par deux côte-à-côte.
Le "Paris" fit l'objet de commandes de la part de l'Armée de l'Air, de l'Aéronavale et de diverses forces aériennes de par le monde, dont celles du Brésil et de l'Argentine. Cette dernière en construisit quarante-huit exemplaires sous licence dans l'usine d'État de Cordoba.
En 1961, la production s'orienta vers le MS.760 "Paris II", doté de deux réacteurs Marboré VI de 480 kgp, de réservoirs d'extrémité de voilure, d'une cabine à air conditionné et d'un compartiment à bagages agrandi. La construction en série du "Paris II" se poursuivit après que la société Morane-Saulnier fut absorbée par Potez, en 1963, et, le 24 février 1964, une version à six places de l'avion, le MS.760 C "Paris III", quitta le sol. La production du "Paris II" se terminant la même année, celle du "Paris III" ne fut jamais lancée. Au total, 165 "Paris I" et "Paris II" ont été construits et la moitié environ est entrée en service au sein des forces armées françaises où ils sont employés pour les missions de liaison et d'entraînement. Neuf ont servi à Landivisiau à des tâches de communication au sein d'une formation de l'Aéronavale.
Le nombre de Paris en service dans le monde a baissé de manière considérable, mais quelques-uns de ces appareils ont été cédés par le Brésil au Paraguay. En Argentine, une douzaine de Paris sont utilisés pour des missions de lutte antiguérilla.
MS.760 n° 25 en vol au-dessus de Paris.
Quelques 165 exemplaires (Paris I et Paris II) furent fabriqués pour : l'Armée de l'Air (36 exemplaires), l'Aéronautique Navale (14) et les forces aériennes brésiliennes, argentines et paraguayennes. Par la suite l’Armée de l’Air racheta 23 avions au Brésil. Ces appareils seront baptisés Paris IR et IIR.
Apparemment ces appareils ne furent jamais basés en AFN mais ils y firent de nombreuses visites de liaison ou de transport léger aussi bien pour la Marine que pour l’Armée de l’Air.
Un MS.760 "Paris IR" n° 58 code 312-DG photographié à Colmar (Photo Jacques Moulin).
Variantes :
MS.760 Paris I : version initiale avec réacteurs Marboré II de 400 kgp.
MS.760B Paris II : réacteurs Marboré IV de 480 kgp, réservoirs en bout d'ailes, air conditionné,compartiment à bagages agrandi.
MS.760C Paris III : version allongée avec 6 places (1 prototype).
MS.760 Paris IR et IIR : désignation des 23 avions brésiliens rachetés par la France.
MS.760 "Paris II" n° 22 (?) code 41-AP.
MS.760 Paris IR n° 51, 118-DC, Luxeuil 1986.
Utilisateurs.
France (36 exemplaires pour l'Armée de l'Air, 14 pour l'aéronautique navale)
Argentine (48 exemplaires, dont 36 assemblés localement)
Brésil (30 exemplaires, dont 23 rachetés plus tard par l'Armée de l'Air française).
Caractéristiques MS 760 « Paris »
(Peuvent être en partie fausses je n'ai pas trouvé de source incontestables sur le sujet. Merci de compléter, si vous pouvez, avec des indications vérifiés)
Constructeur : Morane-Saulnier
Équipage : 1+3
Missions : école est liaison quadriplace
Date du premier vol : 29/07/1954
Constructions : métallique.
Dimensions
Envergure : 10,15 m
Longueur : 10,05 m
Hauteur : 2,60 m
Surface alaire : 18 m²
Charge allaire : 183 kg/m²
Masse
Masse à vide : 1913 kg
Charge utile :
Masse totale en charge : 3397 kg avec réservoirs supplémentaires.
Performances :
Vitesse maxi : 650 km/h
Vitesse de croisière :
Mach critique : 0,72
Vitesse ascensionnelle : 11,50m/s
Autonomie : 1500 km avec réservoirs supplémentaires (850 km sans).
Plafond : 10000 m
Distance franchissable :
Altitude de croisière :
Rayon d’action :
Communication radio :
Moteur
Marque : Turbomeca
Nombre : 2
Type : Marboré IV
Configuration : compresseur centrifuge et chambre annulaire.
Puissance normale au sol : 480 kg de poussée
Puissance à :
Puissance au décollage :
Equivalent puissance :
Le MS "Paris III" six places presenté a un salon du Bourget. (Collection Jacques Moulin)
Un MS 760 Paris au couleurs argentines.
MS.760 n° 25 (Collection Jacques Moulin).
© Jacques Moulin 2010.