Republic F-84 F et RF 84 F |
© Jacques Moulin 2011.
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F-84 F serial 28857 de la 4ème escadre.
Le F-84 « Thunderjet » est un chasseur-bombardier à réaction très connu, fabriqué par la firme américaine Republic Aviation Company à la fin des années 1940, et construit à plus de 7.000 exemplaires.
Initialement destiné à l'USAF, il a été fourni pendant la Guerre Froide en grandes quantités aux armées de l'air des pays de l'OTAN dont la France.
Rapidement le modèle montre ses limites et le F-84 est alors doté d’ailes en flèche qui donneront deux versions très différentes qui seront également utilisées par la France : le F-84F « Thunderstreak » avec des ailes en flèche et son dérivé de reconnaissance le RF-84F « Thunderflash », avec un nez fermé contenant des caméras, et des entrées d'air déplacées à la racine des ailes.
Les premiers F-84 types E et G furent utilisés par l’Armée de l’Air mais ne semblent pas avoir franchi la Méditerranée. Donc seules deux versions de F-84 firent des passages en AFN.
Les F-84-F utilisés par les 1ère, 4ème et 9ème escadres assuraient la surveillance de jour du ciel algérien à partir d’Ouargla puis de Boufarik
Les RF-84-F utilisés par la 33ème escadre effectuèrent des missions de reco/photo en complément des RB-26 pour surveiller la Tunisie, le Maroc et la Libye.
Le F-84F « Thunderstreak »
Dès la fin 1949, une version du F-84 équipée d'ailes en flèche est envisagée afin d'améliorer les performances. Un F-84E est modifié et fait son premier vol en juin 1950. Si la vitesse maximale au niveau de la mer augmente de plus de 120 km/h, les performances en altitude ne sont guère supérieures. Il est donc décidé d'installer un réacteur 40 % plus puissant (Wright J65-W 3 qui était dérivé d’un moteur anglais « Sapphire » construit sous licence) cette installation oblige à agrandir le diamètre du fuselage. Deux prototypes sont construits en 1951 : le premier avec l'entrée d'air frontale habituelle, le second avec un nez plein et des entrées d'air à l'emplanture des ailes. Cette seconde formule sera finalement abandonnée car elle pose des problèmes d'alimentation en air du réacteur.
Le programme du F-84F « Thunderstreak » est ensuite retardé d'environ deux ans : avec pour cause principale le manque de presses hydrauliques capables de fabriquer les nouvelles ailes puis, suite à des problèmes de mise au point du réacteur, commandes de vol inadaptées aux grandes vitesses et diverses défaillances des systèmes ou de la cellule de l'appareil, etc... Les problèmes ne manquent pas. Il faut attendre mi-1954 pour que tous ces défauts soient corrigés, à l'exception du réacteur qui ne donnera jamais totale satisfaction et restera le gros point noir du « Thunderstreak », entrainant plusieurs interdictions de vol temporaires et provoquant la perte de nombreux appareils.
Alors que le F-84F devait initialement avoir plus de 50 % des composants et outils communs avec les « Thunderjet » à aile droite, le taux réel fut de 15 %. Des tests menés en 1954 montrent cependant que le F-84F est nettement supérieur au F-84G. Bien que relativement difficile à piloter, il s'avère très robuste. Là encore, la majeure partie des « Thunderstreak » produits sont distribués aux armées de l'air de l'OTAN.
Les RF-84F « Thunderflash »
En 1952, à la demande de l'USAF, une version de reconnaissance est développée en reprenant la formule du second prototype abandonné du F-84F, à savoir un nez fermé et des entrées d'air dans les emplantures des ailes. Ceci permet d'installer jusqu'à 6 caméras, un périscope permettant au pilote de voir les zones filmées, et surtout un système « électronique » de réglage automatique des caméras en fonction de la vitesse et de l'altitude.
Désignée RF-84F « Thunderflash », cette version est cependant victime des mêmes problèmes que le F-84F, ce qui retarde sa mise en service. Les livraisons en quantité ne commencent qu'en 1955 et, une fois de plus, plus de la moitié des « Thunderflash » construits sont destinés aux pays de l'OTAN. Quelques modifications sont apportées en cours de production, notamment l'installation d'un réacteur plus puissant.
Ces appareils furent très souvent vus en AFN pendant une grande partie de la guerre d’Algérie.
© Jacques Moulin 2011.
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