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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 14:04

File5566_WEB.jpg 

Supermarine « Walrus ».

 

 

© Jacques Moulin 2013

 

img356 

 

Profile du Walrus 53.S.19 tiré d’un dépliant Matchbox dessins de Mister Kit.

walrus Mk1 2 (2) 

Profile mis à notre disposition gracieusement par Patrick Marchand.

http://profiles-galore.over-blog.com/article-26172483-6.html#anchorComment

 

Le Supermarine « Walrus » (Morse) était un amphibie à coque monomoteur utilisé pour la reconnaissance maritime. Il avait été conçu par le célèbre Reginald Mitchell, (créateur du Spitfire) ; cet appareil devait pouvoir être catapulté par les bâtiments de la Fleet Air Arm (FAA). Il pouvait aussi servir au sein de la Royal Air Force (RAF). C'était le premier appareil amphibie britannique opérationnel à posséder un train d'atterrissage entièrement rétractable, un cockpit entièrement fermé et un fuselage entièrement métallique.

    Photo-1-Matra (2) 

   Un Walrus d’une unité non identifiée le code Z est visible sur le fuselage.

(Photo archives Th.Matra).

 

Pour pouvoir se poser sur l’eau les ailes inférieures de ce biplan était placées en position haute avec un flotteur de stabilisation sous chacune d'elle, l’écart entre plan était important pour que l’hélice ne découpe pas le fuselage. Son empennage horizontal était placé haut sur la dérive. Les ailes pouvaient être repliées le long du fuselage lors d’utilisation de hangar sur les Croiseurs desquels il pouvait être catapulté, cela permettait d'avoir une largeur réduite. Le moteur propulsif était un neuf cylindres en étoile Bristol Pegasus VI donnant 775 ch. Ce moteur était installé dans une nacelle suspendue sous la section centrale de l'aile supérieure, il entraînait une hélice propulsive à quatre pales. Pour éviter l’effet sur la dérive le moteur fut monté décaler de 3°.

 

Walrus-2 

 

Bien que l'avion soit prévu pour pouvoir voler avec un seul pilote, pour l’entrainement ou dans les cas de pilotage long, un deuxième pilote pouvait occuper le poste droit.

Derrière le cockpit, il y avait une petite cabine abritant les postes du navigateur et de l'opérateur radio.

  Photo-2-img354

 

Un Walrus de la 53 S codé 53.S-19 et sous la grue de mise à l’eau.

 

En 1934, un des premier Walrus de pré-production devint le premier hydravion à coque, selon son fabricant, à être lancé par une catapulte basée à terre.

L'armement était généralement constitué de deux mitrailleuses Vickers type K de 7,7 mm (calibre .303 anglais), monté une dans les poste dans le nez et l’autre dans le fuselage derrière le moteur, il était aussi prévu que la mitrailleuse de nez soit doubler, mais cela ne semble jamais avoir été réalisé. Comme les autres hydravions à coque, le Walrus emportait divers équipements de marine pour l'utilisation sur l'eau, tels qu'une ancre, des câbles de remorquage et d'amarrage, une ancre flottante et une gaffe.

 

Photo-3-img355 

Détail de l’avant du 53.S-16, avec l’insigne de l’escadrille 53.S

 

 

Au total 740 Walrus furent produits en trois variantes principales : Le Seagull V (première désignation du modèle), le Walrus I et le Walrus II. Les types II furent construits par Saunders-Roe (SARO) et son premier vol eut lieu en mai 1940. Cet appareil avait une coque en bois, celle-ci était plus lourde mais avait pour avantage d'utiliser moins de métaux légers, vitaux en temps de guerre. Saunders-Roe construisit sous licence 270 Mark I métalliques et 191 Mark II en bois.

 

Photo-4-Walrus 53S-16 +á Hourtin photo Serge Bavoux 

Le Walrus 53.S-16 à Hourtin. Photo Serge Bavoux.

 

Utilisation dans la Marine française de 1943-1950

 

La France recevra 12 appareils à partir de 1943, les premier arriverons en août 1943, c’est l’escadrille 4.S nouvellement crée qui était alors basée à Campo Dell’Oro, le terrain d’Ajaccio, puis l’escadrille avec ses nouveaux appareils s’installe à la base navale d’Aspretto une hydrobase situé pas très loin de Campo Dell’Oro, c’est sur cette base que s’installeront à partir d’août 1943 les premiers Supermarine WALRUS, nous ne savons pas combien de type I et de type II furent livré mais il semble bien que les deux types aient fait partis des appareils livrés à la France.

La transformation ne se fait pas sans mal, puisque six avions sont cassés en deux mois : atterrissage sans train, collision avec des bouées ou entre avions, cheval de bois, avarie de coque au roulage, etc. Enfin, la 4.S est prête et, les 5 et 6 décembre 43, six de ses appareils sont opérationnels sur la Base Aéronavale d' Aspretto. Les six autres suivront (nouveaux ou réparés ?) début 1944.

Les missions des Walrus, sont la patrouille maritime, le sauvetage en mer des équipages, la recherche de sous-marins et de mines.

Les douze Walrus opèrent également à partir de Bastia et d'Alghero (Sardaigne). En février 1944, les Walrus de la 4.S attaquent deux sous-marins à quelques jours d'intervalle. Les mines détectées ne se comptent plus.

 

Photo-5-04810-Walrus-Morareau 

Un beau Walrus non identifié (Photo via Lucien Morareau).

 

Le 21 février 1944, l'appareil de l'Aspirant Bernard (un nom de guerre en fait il s’agit de Jean, Alfred DREYFUS) le Walrus n° HD 870 4S-35, s'égare et percute la mer sur la côte de Sardaigne trois morts.

Le 15 août 1944 l'escadrille est engagée lors du Débarquement en Provence.

Puis comme le sud de la France a été libéré au cours du troisième trimestre 1944, la 4.S est affectée à la B.A.N. de Cuers.

Le 20 janvier 45, le Walrus I (s/n X9532) du PM Reichard a une panne au décollage de Nice et capote, noyant le pilote et le LV Sourdon.

Le 10 mars 1945, le Walrus I (s/n Z1815) celui du Maître Devoir s'écrase dans les montagnes du Cap Corse près du village de Santa Maria di Lota (4 morts l’équipage et deux passagers).

Après le remplacement à la 4.S des Walrus par des Dornier Do 24, vers janvier 1946, les appareils encore utilisable seront affecté à la flottille 2.F à Hourtin, cette unité sera en avril 1946 transformé en école de pilotage d’hydravion qui sera alors baptisé 53.S ces appareils volerons à Hourtin jusqu’en 1951 lorsqu’ils seront retiré du service.

 

Photo-6-23319-Walrus-Morareau 

Un rare Walrus de la 52.S le 52.S-27 (Photo Via Lucien Morareau).

 

D’autres flottilles ont utilisés pendant très peu de temps les Walrus ce sont les 50.S, qui était l’escadrille de l’Ecole du personnel volant et la 52.S qui était l’escadrille d’instruction de l’Ecole Navale de Lanvéoc.

 

Caractéristiques

 

(Peuvent être en partie fausses je n'ai pas trouvé de source incontestables sur le sujet. Merci de compléter, si vous pouvez, avec des indications vérifiés)

 

Constructeur : Supermarine

Équipage : 3-4

Missions : hydravion de reconnaissance

Date du premier vol : 21 06 1931

Quantité construite : 740

Constructions :

 

Dimensions

Envergure : 14 m

Longueur : 10,20 m

Hauteur : 4,6 m

Surface alaire : 56,7 m²

Charge allaire : 57,6 kg/m²

 

Masse

Masse à vide : 2220 kg

Masse avec armement : 3265 kg

Masse totale en charge : 3650 kg

 

Performances :

Vitesse maxi à 1450 m : 215 km/h

Vitesse de croisière :

Vitesse ascensionnelle : 336 m/mn

Autonomie :

Plafond : 5650 m

Distance franchissable :

Altitude de croisière :

Rayon d’action : 965 km

 

Armement :

Fixe : 2 mitrailleuses Vickers K de 7,7 mm (.303)

Externe :

 

Communication radio :

 

 

Moteur

 

Marque : Bristol

Nombre : 1

Type : Pegasus VI

Configuration : 9 cylindres en étoile.

Refroidissement : air

Suralimentation : oui

Puissance normale au sol : 680 ch

Puissance max : 775 ch 

Puissance au décollage :

Equivalent puissance :

Régime de l’hélice :

Alésage : 146 mm

Course : 190 mm

Cylindré totale : 28,7 litres

Taux de compression : 6,25 :1

Poids à sec : 504 kg.

Hélice

Marque :

Type :

Nombre de pales : 4

Diamètre :

 

 

 

Quelques planches extraites de la notice.

 

 

  Walrus-1

 

 

 

  Walrus-3

 

  Walrus-27

 

  Walrus-16

 

  Walrus-14

 

  Walrus-16

 

  Walrus-21

 

Walrus-6  Walrus-18

Walrus-24 

Walrus-25 

Walrus-29 

Walrus-28 

 

 

 

 

 

© Jacques Moulin 2013.

 

 

    ).

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commentaires

M
Bonjour M. Moulin,<br /> Merci pour vos pages très instructives! A propos de l'escadrille 4.S, vous écrivez:<br /> <br /> «Le 21 février 1944, l'appareil de l'Aspirant Bernard (un nom de guerre en fait il s’agit de Jean, Alfred DREYFUS) le Walrus n° HD 870 4S-35, s'égare et percute la mer sur la côte de Sardaigne trois morts.»<br /> <br /> Je suis le neveu de Jean Dreyfus et ce que vous écrivez sur sa fin correspond en tous points à ce qu'on dit dans ma famille. Toutefois, contrairement à ses deux camarades, il ne figure pas sur la liste des militaires morts pour la France au cours de la Seconde Guerre Mondiale (site «Mémoire des hommes» du ministère de la défense). J'aimerais pouvoir faire rectifier cette anomalie. Pouvez-vous me dire d'où vous tenez ces informations?<br /> Merci à l'avance de votre aide,<br /> Marc Dreyfus
Répondre
A
C'est suite au travaux de l'ami Morareau, que vous pourriez contacter, contactez moi sur Aviation@dbmail.com.<br /> Cordialement
W
Le précurseur de l'aéronef à voilure fixe est le cerf-volant. Alors qu'un aéronef à voilure fixe s'appuie sur sa vitesse avant de créer le flux d'air sur les ailes, un cerf-volant est attaché à la terre et s'appuie sur le vent qui souffle sur ses ailes pour assurer le transport.
Répondre
J
Merci de votre intérêt
O
It is interesting to see these classic air craft’s. What I like the most is the design of Le Walrus 53.S-16 à Hourtin. It is so unique and I think later it is converted to fighter jet. It was really rare to find these photographs.
Répondre

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  • Déjà ancien dans l'histoire de l'Aviation, j'ai écrit de nombreux article dans diverses revues depuis 1968 et publié trois livres, un sur les autogires, un sur le Loire 45/46 et un sur le Bloch 174 ces deux derniers livres sont épuisés).
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