Douglas SBD-5
« Dauntless »
& A-24B français.
© Jacques Moulin 2013
Un A 24 de l'école de Meknès.
Le Douglas SBD Dauntless (SB pour Scout Bomber, en français Appareil de Reconnaissance et Bombardier en Piqué, D pour Douglas) était un biplace de bombardement en piqué embarqué solide et sûr, surtout par rapport à ces prédécesseurs.
Mais il était sous-motorisé, vulnérable et fatigant à piloter, le Dauntless n'en fut pas moins apprécié par ses équipages, et pourtant malgré ses défauts coula plus de navires que n'importe quel autre appareil engagé dans la guerre du Pacifique.
Après le débarquement au Maroc, un certain nombre (peut-être 27 ou 40) de la version terrestre A-24B furent utilisé pour la formation au pilotage des pilotes de chasse à Meknès au Maroc de 1943 à 1953.
SBD Dauntless de la 3.F (3.F-3) sur un porte-avion français .(Archives Thierry Matra) .
Certain de ces A24B et SBD-5 furent utilisé en France contre les dernières troupes allemandes principalement sur les poche de l’Atlantique.
Les A-24 furent, après la fin de la Guerre, remis aux écoles de Meknès pour la formation, ils étaient au moins 23, suivant les relevés de carnets de vol. Il semble certain que les appareils utilisé étaient à double-commande.
Par la suite, pour armer les nouveau portes avions remis ou prêté par les alliés un certain nombre de SBD-5, furent livrés, ces appareils seront retirés du service en 1949, après avoir servis en Indochine à terre et aussi à partir des Porte-avions.
Les SBD de la 4.F et des Seafire de la 1.F sur le porte-avions Arromanches. (Archives Létang).
Histoire sommaire
Son histoire commence en 1934, quand la marine américaine cherche un bombardier à basse altitude et ayant une capacité d’attaque en piqué, pour équiper ses porte-avions.
Ayant récemment quitté la Douglas Corp, Jack Northrop proposa le BT-1. L’US Navy, après l’avoir vu en vol, passa une commande de 54 exemplaires en 1936. Mais après plusieurs tests sur les porte-avions USS Yorktown (CV-5) et USS Enterprise (CV-6), l’avion révéla quelques sérieux problèmes. Néanmoins Northrop continua à faire évoluer le BT-1 en remplaçant le moteur original par un Wright-Cyclone. Avec ce nouveau moteur le BT-1 prit la désignation BT-2.
En 1939 l’entreprise de Jack Northrop fut absorbée par Douglas et le BT-2 devient le XSBD-1 Dauntless, embauché par Douglas Edward Heinemann qui avait suivis chez Douglas continua d’améliorer le Dauntless en rajoutant notamment des réservoirs supplémentaires (SBD-2). Cette version fut opérationnelle sur les porte-avions USS Lexington (CV-2) et USS Enterprise.
Les SBD-5 : amélioration du SBD-4, avec moteur R-1820-60 (2 965 avions produits).
SBD probablement du GAN 2 en 1944/45 survol la région de Cognac. Lors de leur attaque contre les poches de l’Atlantique.
La version terrestre du Dauntless le A.24, le 254899 de l’Armée de l’Air.
Historique sommaire de l’utilisation française :
Les français avaient commandé, dès avant-guerre, parmi d’autres appareils, des SBD-1, mais ces derniers ne purent être livrés avant juin 1940. L'armée de terre aussi s'était intéresse aux bombardiers en piqué terrestres, aucun appareils de ce type n’était en construction en France, et cela posait des problèmes devant le succès des Ju 87 Stuka en Europe.
Le gouvernement commanda fort naturellement l’équivalent terrestre du Dauntless, désigné A-24, version du SBD-3, et aussi des exemplaires du SBD-1 qui étaient déjà en fabrication, pour éventuellement équiper le porte-avions « Béarn », furent commandés par l’Armée de l’Air française, commande annulée suite à l’invasion de la France.
Le SBD (4.F-4de la 3.F vient de crocheter un brin d’arrêt probablement sur le Dixmude.
Utilisation par l’Armée de l’Air
En novembre 1943 les américains mirent à disposition de la France libre un certain nombre de A 24 B (l’A-24B était une version du SBD-5) pour servir à Marrakech comme avions d’entrainement à la chasse, les appareils livrés étaient équipés de double commande. C’est en janvier 1944 que fut créé le CIC (centre d’entrainement à la Chasse) l’unité fut aussi à cette date transférée à Meknès, ou elle conservera ses A-24 dont le nombre est inconnu, il semble qu’au moins 30 appareils aient été utilisés entre avril 1944 et janvier 1945.
D’autres appareils seront remis à l’Armée de l’Air, rattaché au groupe 1/18 « Vendée » pour des usages de bombardement, certain seront utilisé sur les Poche de l’Atlantique avec des SBD de la Marine.
En septembre 1945 au plus tard tous les appareils seront rassemblés à Meknès. Il est possible que certains de ces appareils aient été utilisés pour le maintien de l’ordre au Maroc.
En 1949 l’école de chasse de Meknès emploi encore presque une quarantaine de A.24, ils resteront à l’Ecole jusqu’à leur retrait en 1953.
D’autres unités ont utilisé les A-24 entre 1943 et 1953 ce sont :
SLA 362 > ELA 46 Rabat jusqu’en 1953.
GT II/52 > GT 2/62 Franche Comté à Blida de 1948 à 1949
Un SBD de la 4.FB deviendra 4.F après 1946
Utilisation par l’Aéronautique Navale Française.
La Marine française reçut en 1943, cinquante-trois SBD-5 Dauntless qui équipèrent les flottilles 3.FB et 4.FB de l'Aéronavale. Faute de porte-avions immédiatement disponibles, elles opérèrent d'abord à terre, notamment dans la réduction des différentes poches allemandes de l'Atlantique. Le 30 avril 1945, les appareils de la flottille 4.F (ex-FB4) furent embarqués sur le Dixmude direction l'Indochine. En novembre 1948, ce sont les appareils de la 3.F qui furent engagés depuis l'Arromanches. Les Dauntless quittèrent les unités de combat en 1949 mais furent utilisés pour l'entrainement jusqu'en 1953.
Un SBD 167 en vol il porte l’insigne de la 4.FB avant 1946.
Caractéristiques des Douglas SBD-5 Dauntless
(Peuvent être en partie fausses je n'ai pas trouvé de source incontestables sur le sujet. Merci de compléter, si vous pouvez, avec des indications vérifiés).
Constructeur : Douglas
Équipage : 2
Missions : Bombardier en Piquée et reconnaissance
Date du premier vol :
Mise en service : 1942
Fin d'utilisation par les USA: 1945
Fin d'utilisation par la France : 1949
Constructions : métal
SBD du GAN 2 (probablement de la 4-F) sur le terrain de Cognac en 1944/45.
Dimensions
Envergure : 12,66 m
Longueur : 10,09 m
Hauteur : 4 m
Surface alaire :30,19 m²
Charge allaire :
Masse
Masse à vide : 2970 kg
Masse avec armements : 4720 kg
Masse totale en charge : 4850 kg
Performances :
Vitesse maxi : 410 m
Vitesse de croisière : 298 m
Vitesse ascensionnelle : 516 m/mn
Autonomie :
Plafond : 7800 m
Distance franchissable :
Altitude de croisière :
Rayon d’action : 2164 km
Armement :
Fixe : 2 mitrailleuses de 12.7mm (.50) et 2 de 7.62 mm (.30)
Externe : Charge offensive 1020 kg de bombe
Communication radio :
Moteur
Marque : Wright
Nombre : 1
Type : R-1820 (Cyclone)
Configuration : 9 cylindres en simple étoile.
Refroidissement : air
Suralimentation : oui, compresseur GE centrifuge mono vitesse
Puissance normale au sol :1200 ch
Puissance à :
Puissance au décollage : 1425 ch
Equivalent puissance :
Régime de l’hélice :
Alésage : 155,60 mm
Course : 174 mm
Cylindré totale : 29 litres
Taux de compression : 6,45 :1
Hélice
Marque :
Type :
Nombre de pales :
Diamètre :
A.24 école de Meknès (Photo Guinet).
Liste très partielle des A24 Utilisés à Meknès pour l’instruction entre 1943/1945 :
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xxx567
xxx572
254684
xxx690
xxx693
xxx698
254700
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xxx761
xxx762
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Soit un total d'au moins 31 appareils différents.
Liste établie d’après les carnets de vol de Henry Cherrier entre avril et mai 1944.
Et de Pierre Leyvastre de novembre 1944 à Janvier 1945
© Jacques Moulin 2013
Autres photos
A.24 Meknès
A.24 à Meknès (Archives Thierry Matra)
SBD de la 4.F en mauvaise position sur l’Arromanches (photo Letang)
SBD de la 3.F (3.F-8 en vol en Indochine (Archives Thierry Matra)
SBD au décollage sur un porte-avions français. (Archives Thierry Matra)
SBD en vol survolant un porte-avions (Archives Thierry Matra)
SBD de la 4.F en Indochine avec l’insigne sur l’avant. (Archives Thierry Matra)