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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 10:53

   

Insigne ALAT

  

 

 

Le SO 1221 "Djinn"

 

 

 

© Jacques Moulin 2008 révisé en 2010.

SO.1221 Djinn bis WEB   

Profil d'un Djinn de l'ALAT   (© Jacques Moulin)

 

 

Photo 3 WEB     

Le SO-1221 Djinn n° 119 de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT)

à Mécheria en 1961 (Photo Chaix).

 

.

sncaso djinn 3v 

 

 

File8509 WEB

         

   Le prototype n° 02 de la version monoplace ou SO-1220  présenté sur la base du Bourget du Lac dans les années 80 (Photo Jacques Moulin).

 

   

Le Djinn fut un essai de réalisation d’un hélicoptère très léger facile à construire et relativement bon marché, mais son système de propulsion ne fut pas suivi et fut abandonné au profit de l’entraînement des rotors directement par le ou les moteurs avec un système anti-couple.  

Son système de sustentation était original : le rotor était entraîné par réaction de gaz, comprimés par la turbine génératrice de gaz Palouste de Turbomeca, ces gaz étaient injectés au niveau du moyeu rotor et canalisés jusqu'à l'extrémité des pales. L'absence de réaction au niveau du couplage moteur-rotor permettait de faire l'économie d'un rotor anti-couple. La totalité de la puissance était donc utilisée en portance.  

Le principe avait été mis au point en Allemagne par Fritz von Doblhoff et Theodor Laufer en 1943. Après-guerre Laufer avait rejoint la SNCASO (Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Sud-Ouest) et participé au développement des hélicoptères SO.1100 « Ariel » et le SO.1221 « Djinn ».

Le prototype du SO.1220, construit par la SNCASO, fit son premier vol le 2 janvier 1953, à Villacoublay piloté par Jean Dabos. C’était un petit monoplace construit à seulement deux exemplaires, motorisé par un turbocompresseur Turbomeca Palouste 1.

Le prototype n° 02 du SO.1220 est actuellement conservé complet au sein du Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget. Le SO.1220 « Djinn » monoplace n'a jamais été construit en série.

      Djinn1220 n°01 WEB

 

Ci-dessus le monoplace Djinn SO.1220 n° 01 en vol. (Photos SNCASO)

 

  Djinn 1220 n° 02 WEB       Autre photo du monoplace Djinn SO.1220 n° 02 avec immatriculation F-WGVD en vol.  (Photos SNCASO).

 

  Par la suite, la SNCASO produisit le SO.1221 biplace. C’est la version que nous connaissons sous le nom de « Djinn ». Le SO.1221, fut le premier hélicoptère français construit en série, le Djinn avait une particularité qui ne se retrouvera plus sur les hélicoptères construits depuis: la rotation du rotor était provoquée par de l'air comprimé éjecté en bout des pales à partir d'une turbine à réaction, l’utilisation de turbine à la place de moteur à pistons était une particularité française.

C’était un hélicoptère léger de 800 kg en charge, doté d'une turbine Turbomeca «Palouste IV» plus puissante que celle utilisée sur le modèle monoplace.  

Le premier prototype décolla le 16 décembre 1953. Le premier appareil de série décolla le 5 janvier 1956. La certification française et américaine du modèle eut lieu en avril 1958. Jusqu'à la fin de 1965, un total de 178 Djinn furent construits.  

Ils furent utilisés dans divers usages et par plusieurs utilisateurs : militaires, agricoles, sanitaires, de même que pour le sauvetage et les besoins sanitaires.  

Une petite centaine d'appareils furent utilisés par l'ALAT pour les liaisons, l'observation et le transport léger, ainsi que pour la récupération des blessés. La version avec un pilote et deux civières externes fut employée. 

Il volait à une vitesse maximale de 130 km/h et disposait d'une distance franchissable de 180 kilomètres.

Ce petit appareil à deux places fut présent en AFN, principalement pour la liaison et l'observation.  

La Bundeswehr allemande en acquit cinq exemplaires, la Suisse quatre exemplaires, l’US-Army reçut pour sa part trois Djinn avec la désignation YHO-1DJ pour essais.  

Après ses utilisations militaires, le Djinn a eu des applications agricoles (avec une rampe de pulvérisation). À la fin du XXe siècle, il en existait encore une demi-douzaine en état de voler.

 

 

© Jacques Moulin 2008 revu en 2012.

 

 

 

 

 

Caractéristiques SO 1221 Djinn

 

(Peuvent être en partie fausses je n'ai pas trouvé de source incontestables sur le sujet. Merci de compléter, si vous pouvez, avec des indications vérifiés)

 

 

 

Constructeur : SNCASO

Équipage : 1 pilote et 1 passager

Missions : reco liaison

Date du premier vol : 2/1/53

Constructions :  Metallique

 

Dimensions

 

Diamètre rotor : 11 m

Longueur : 5,30 m

Hauteur : 2,60 m

Surface alaire :

Charge allaire :

 

Masse

 

Masse à vide : 360 kg

Charge utile :

Masse totale en charge : 760 à 800 kg

 

 

 

Performances :

 

Vitesse maxi : 130 km/h

Vitesse de croisière :

Vitesse ascensionnelle :

Autonomie : 160 km

Plafond : 4700 m

Plafond pratique :  4000 m

Distance franchissable : 250 km

Altitude de croisière :

Rayon d’action :

 

 

 

Armement :

 

Sans

 

Communication radio :

 

 

 

 

Moteur

 

 

 

Marque : Turbomeca

Nombre : 1

Type : Paloustre IV ou VI(?)

Configuration : Turbine à réaction

Refroidissement :

Suralimentation :

Puissance normale au sol : 240 ch

Puissance à    :

Puissance au décollage :

Equivalent puissance :

Régime de l’hélice :

Alésage :

Course :

Cylindré totale :

Taux de compression :

 

 

 

 Djinn n°132Alat WEB

Le Djinn SO 1221 n° 12 WP de l'ALAT AFN avec le stalilo en place. (Origine Bacaud).

 

  Djinn n°33 ALAT WEB

Le Djinn SO.1221 n° 33 WO de l'ALAT AFN avec le stabilo horizontal retiré (voir ci-dessous). (Photo Dautrait).

 

 

Remarque de Philippe Boulay sur la différence de système de dérive visible sur les deux photos ci-dessus:

 

Dérive variable... :

 

Bonjour Jacques,

 

   

Effectivement, et principalement en AFN, la présence des stabilisateurs de lacet que sont en fait les dérives marginales n'était pas systématique sur les Djinn en opérations, même s'ils faisaient partie de la définition du type. Trucs de pilotes, sans aucun doute en relation avec le pilotage de la machine telle qu'ils la ressentaient. Certains appareils avaient la réputation d'être des veaux, d'autres étaient réputés agiles comme un chevreuil... Idem pour ce qui est du plan fixe horizontal, quoique de l'avis de pilotes moustachus sur le type, ce n'était pas vraiment une bonne idée.

 

On ne peut pas "modifier ainsi" n'importe quel hélicoptère, et surtout pas les appareils modernes. A cette époque, le centrage des hélicoptères légers était variable presque systématiquement en fonction de la charge emportée. Sur les premiers Bell 47 le rack de la batterie, placé à l'emplanture de la poutre, pouvait être coulissé le long d'un rail en fonction du centrage. Sur le Djinn, il y avait un emplacement à l'arrière de la poutre pour y fixer les roues de manutention quand la machine était centrée trop avant, au lieu de les laisser sur les patins -ou au sol-...

 

(©) Philippe Boulay

 

 

 

  Photo 216 WEB

 

Le Djinn n° 97 FR147 immatriculation civil F-GHIG présenté lors d’un meeting au Luc en 2009 (© Photo Jacques Moulin) .

 

File8506 WEB

 

Un autre Djinn conservé vu ici en 1998 à Mont-de-Marsan. ((C) Photo Jacques Moulin)

 

      

 

Voila quelques photos extraites de la Notice du SO 1221 de série.

 

 

 

  File8177 WEB

 

 

  File8187 WEB

 

 

File8188 WEB 

 

File8192 WEB

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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commentaires

P
Les photos de POTIERS JACQUES sont elles visible ?
Répondre
A
Pourquoi cette question, contactez moi en MP, aviation@dbmail..com<br />
L
En algérie dans la ferme de tircine pres de saida j'ai deux belle photos du djinn unique car je les ai prise moi-même<br /> si cela vous intéresse<br /> Le Potier
Répondre
J
<br /> <br /> Bonjour, Mmerci de votre offre. Je suis évidemment preneur de toutes photos qui permettraient de compléter l'article. Merci de me contacter a: aviation@dbmail.com<br /> <br /> <br /> <br />

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  • Déjà ancien dans l'histoire de l'Aviation, j'ai écrit de nombreux article dans diverses revues depuis 1968 et publié trois livres, un sur les autogires, un sur le Loire 45/46 et un sur le Bloch 174 ces deux derniers livres sont épuisés).
  • Déjà ancien dans l'histoire de l'Aviation, j'ai écrit de nombreux article dans diverses revues depuis 1968 et publié trois livres, un sur les autogires, un sur le Loire 45/46 et un sur le Bloch 174 ces deux derniers livres sont épuisés).

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