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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 09:49

 

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Piasecki-Vertol-Boeing HUP-2

 

 

© Jacques Moulin 2012

 

 

img122 (2)

 

   

En 1945, suite à une demande de la Navy pour un hélicoptère devant être utilisé sur les navires, les établissements Piasecki proposèrent un appareil à deux rotors mais un seul moteur en étoile situé à l’arrière de la machine. Cet appareil devait pouvoir assurer des missions de surveillance, de sauvetage et d’évacuation de blessés et éventuellement de liaison avec la terre.

L’appareil présenté et retenu fut le H-25 ʺMuleʺ / HUP ʺRetrieverʺ.

La société Piasecki Helicopter de Morton, en Pennsylvanie, changea de nom en 1956 pour devenir d’abord Vertol Aircraft Corporation puis, plus tard, en 1960, elle fut absorbée par Boeing pour devenir Boeing-Vertol.

      Photo-1-img031

   

Un HUP de la flottille 23S au posé sur un porte-avions (DR).

 

Conception et développement

 

Le design a été le produit d'un concours organisé par la marine américaine en 1945 pour un compact utilitaire/sauvetage par hélicoptère pouvant opérer à partir des navires de la marine, y compris les porte-avions, des cuirassés et les croiseurs. Le prototype a été désigné par la marine en tant que XHJP-1, et son premier vol eu lieu en mars 1948. Il a été sélectionné par la marine pour une production en série et désigné HUP-1. L’appareil est entré en service dans l’US Navy et dans l'US Marine Corps à partir de 1949.

 

 

Photo-2-img032  

Le  HUP-2 130075 de la 58S se pose sur le terrain de Saint Raphaël, notez la cocarde visible sur le dessus du fuselage près de l’avant. (DR).

  

Histoire opérationnelle

 

Les versions de l'HUP construits pour l'armée américaine ont été désignées H-25 ʺMuleʺ. Les deux rotors en tandem avaient la particularité de se chevaucher, ce type de configuration du rotor a été une des caractéristiques des hélicoptères développés par Piasecki et qui a été utilisée par la suite lors de la conception des autres hélicoptères de la marque. Nous retrouverons ce système sur les H-21, HRB-1/CH-46, et CH-47.

Ces rotors étaient constitués chacun de trois pales de 11 m, ces pales pouvaient être repliées pour faciliter son stockage dans les hangars des navires. Le HUP était mu par un seul moteur Continental R975-46, un moteur à pistons en étoile refroidi par air, d’une puissance au décollage de 550 ch.

Cet hélicoptère devait servir à porter secours, sans l’assistance de l'équipage des navires, aux personnes se retrouvant accidentellement à la mer, notamment les pilotes et équipage des avions basés sur porte-avions et qui pouvaient se retrouver à l’eau lors des appontages ou des décollages.

Pour cela l’appareil était pourvu d’une porte utilisable après pliage du siège du copilote avant, ouverture à travers laquelle une sangle de sauvetage pourrait être abaissée à partir d’un treuil situé au plafond de l’appareil. Mais pour ces opérations le copilote ne pouvant pas intervenir sur les commandes, l’appareil fut donc le premier hélicoptère jamais équipé d’un système de pilotage automatique.

Photo-3-img033

Un HUP-2 en cours de récupération de charge sur un croiseur.  

Remarquez que le treuil est au centre de l'appareil et non à l'extérieur    

sur les portes comme cela se fait maintenant (DR)

 

L'HUP a été produit pour l’US Marine et le Marine Corps en plusieurs versions: HUP-1, -2 et -3.  

En plus de ceux livrés à l’US Marine et à l'Armée US les HUP / H-25 furent également livrés aux marines canadienne et française. Un total de 339 appareils fut fabriqué au cours des vingt ans de carrière de l'appareil.

 

Photo-4-img034    .

Le HUP-2, 23.S-4 130078 de la 23 S au posé à Lartigue en Algérie en 1954. 

(Collection Robineau).   

 

Variantes:

 

HUP-1 :          était un hélicoptère de transport utilitaire, de recherche et sauvetage pour la marine  américaine, propulsé par un moteur d’avion en étoile, le Continental R-975-34 de 525 ch et  équipé d’un treuil situé au centre de l’appareil.

 

HUP-2 :          Appareil pratiquement identique mais en version améliorée, propulsé par une version plus puissante du moteur, un Continental R-975-46 de 550 ch, et équipé d’un pilote automatique.

 

HUP-2S :        Cette désignation a été donnée à douze HUP-2 équipés pour la lutte anti-sous-marine avec un système de sonar qu’il était possible d’immerger, ce qui augmentait les possibilités de détection.

 

HUP-3 :          Cette version était la version de transport du HUP-2 destiné au transport utilitaire pour la marine américaine, alimenté par un Continental R-975-46A.

 

H-25A ʺMuleʺ : c’était la version livré à l’Armée américaine.

 

  Photo-5-img039

Le HUP-2 130 081 23.S-1 (DR)

 

Utilisation par la Marine française

 

Le Piasecki HUP-2 fut le premier hélicoptère de la Marine Nationale. Cela se fit un peu par hasard, en effet, en 1951, la Marine utilisera lors des essais du porte-avions La Fayette livré par les Etats-Unis un HUP-2 piloté par des Américains pour ses opérations de sauvetage et de sauvegarde, créant ainsi la fonction de "Pedro" dans la Marine Nationale.

Par la suite la France utilisa 19 HUP-2 qui furent livrés pour nos porte-avions en 1953, ces appareils étaient prévus uniquement pour le sauvetage (mission « Pedro ») et d’ailleurs les utilisateurs se plaignirent pendant toute sa carrière du manque de puissance, notamment quand il fallait remonter un pilote tombé à la mer avec son équipement gorgé d’eau.

Il semble que ces hélicoptères aient aussi parfois servi à la liaison entre les porte-avions et la terre pour des transports légers de personnel ou de courrier.

 

Photo-6-img040

Le HUP-2 23.S.6 de la 23 S au posé sur un porte-avions (DR). 

 

Les HUP-2 seront remplacés à partir de 1961 par des Alouette II, les derniers appareils aux couleurs françaises seront retirés du service en 1964.

Certains de ces appareils seront vus à diverses occasions sur les BAN, en Algérie ou au Maroc, lors des escales des porte-avions.

Les flottilles qui en furent équipées étaient : les 10 S, 20 S, 23 S et la 58 S.

 

Anecdote : bon nombre des machines que possédait la marine furent détruites à la hache en 1967 sur le parking sud de la BAN de Saint-Mandrier.

Le dernier des HUP-2 français est visible au Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget, récemment il était encore exposé dans la galerie des voilures tournantes.

 

  img841

Un HUP-2, le 130077 23.S-6 sur le porte-avions Clemenceau en 1960. 

(Photographie Pierre Leyvastre).

img256.jpgUn HUP-2 LF 3 n°130012 (LF correspond au porte-avions La Fayette ) dans le golfe du Tonkin en 1954. (Collection Marcel Fluet Lecerf) .

     

Caractéristiques Vertol HUP-2

 

(Peuvent être en partie fausses je n'ai pas trouvé de source incontestables sur le sujet. Merci de compléter, si vous pouvez, avec des indications vérifiés)

 

Constructeur : Piasecki – Vertol - Boeing

Équipage : 2+4

Missions : Liaison - Sauvetage

Date du premier vol : mars 1948

 

Dimensions

 

Diamètre des retors : 10,67 m

Longueur : 17,35 m

Hauteur : 3,81 m

 

Masse

 

Masse à vide : 1782 kg

Charge utile :

Masse totale en charge : 2608 kg

Masse maxi au décollage : 2767 kg

 

Performances :

 

Vitesse maxi : 169 km/h

Vitesse de croisière :

Vitesse ascensionnelle : 5,01 m/s

Autonomie : 547 km

Plafond : 3048 m

Distance franchissable :

Altitude de croisière

Rayon d’action :    

 

Communication radio :

 

 

 

Moteur

 

Marque : Continental (construit sous licence Wright).

Nombre : 1

Type : RR-975-42 Whirlwind

Configuration : 9 cylindres en étoiles

Refroidissement : air

Suralimentation : oui

Puissance normale au sol : 550 ch

Puissance à    :  

Puissance au décollage :

Equivalent puissance :

Régime de l’hélice :

Alésage : 127 mm

Course : 140 mm

Cylindré totale : 16 litres

Taux de compression : 6,3 :1

Longueur :                109,2 cm

Diamètre :                 114,3 cm

Poids à sec :                306 kg.

 

 

Moteur Continental R-975-42.

 

Le moteur Continental R 975 était un développement du moteur Wright R-975 Whirlwind, un moteur en étoile qui donnait à l’origine environ 300 ch et qui datait de 1928.

La fabrication fut par la suite reprise par Continental, mais des licences furent aussi délivrées à divers pays étrangers. En France nous connaissons ce moteur sous la désignation Hispano-Suiza 9 Q, qui équipa (entre autres) divers appareils Dewoitine. Ces moteurs furent aussi utilisés par Beech, Cessna, Fokker, Vultee mais aussi sur les chars « Sherman ».

Plus de 60.000 de ces moteurs furent construits dans diverses versions.

La version 42 qui équipait les HUP-2 était la plus puissante avec 550 ch.

 

 img122

 

 

  HUP-2-bis.jpg

 

Apparement il s'agit du HUP-2 du MAE (Photo Alain Michot)   

 

 

HUP-2-copie-1 

 

Pyperpote-Mae-HUP-121107--2-.jpg

 

 

 

Pyperpote-Mae-HUP-121107--4-.jpg 

Deux photo du HUP-2 du Musée de l'Air et de l'Espace (Contribution Pyperpote) 

   

 © Jacques Moulin 2011/2012. 

 

 

Une étude sur ces appareils a été publiée par Jean-Pierre Dubois dans le TU n° 24 de juillet 1972.

 

 

 

 

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commentaires

S
Mon frère André a été transporté dans ces hélicos en "AFN "dans la région de "BATNA". Les soldats étaient déposés sur les pitons rocheux et bien souvent largués à 5 où 6 M du sol. Il est certain qu'ils étaient appréciés pour les évacuations sanitaires des blessés au combat.
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  • Déjà ancien dans l'histoire de l'Aviation, j'ai écrit de nombreux article dans diverses revues depuis 1968 et publié trois livres, un sur les autogires, un sur le Loire 45/46 et un sur le Bloch 174 ces deux derniers livres sont épuisés).
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